La députée Joanna Mamombe et deux autres membres du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Netsai Marova et Cecilia Chimbiri, avaient disparu le 13 mai à Harare lors d'une manifestation organisée par leur formation.Elles avaient été retrouvées deux jours plus tard grièvement blessées en bordure d'une route des faubourgs de la capitale.Le MDC accuse, sur la foi de leurs témoignages, la police de les avoir arrêtées, frappées et torturées, ce que les forces de sécurité nient catégoriquement.Mercredi, les trois jeunes femmes ont été inculpées pour participation à "une manifestation illégale" et incitation à "la violence sur la voie publique"."Le magistrat leur a ordonné de payer chacune 1.000 dollars zimbabwéens (18 euros) et de se présenter une fois tous les quinze jours à la police", a annoncé le porte-parole de l'organisation des Avocats pour les droits humains au Zimbabwe (ZLHR), Kumbirai Mafunda.Le chef du MDC, Nelson Chamisa, a affirmé que les trois militantes avaient été sévèrement battues et harcelées sexuellement. Elles sont actuellement hospitalisées.Le rassemblement auquel elles avaient participé le 13 mai visait à dénoncer les difficultés de nombreuses familles qui peinent à manger à leur faim depuis l'instauration fin mars du confinement contre la pandémie de Covid-19.La crise sanitaire actuelle a encore aggravé la crise économique au Zimbabwe, où les 15 millions d'habitants sont soumis à de graves pénuries de produits de première nécessité. Les forces de sécurité zimbabwéennes sont régulièrement dénoncées pour la répression des activités de l'opposition.
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