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Niger : le président Mohamed Bazoum, séquestré, "a eu la visite de son médecin"

Le président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d'Etat qui l'a renversé le 26 juillet, a "eu la visite de son médecin" samedi, a indiqué un de ses proches à l'AFP, quand les inquiétudes concernant son sort se multiplient.

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12 août 2023 à 17h06 par AFP

"Le président de la République", Mohamed Bazoum, "a eu la visite de son médecin aujourd'hui", qui lui "a également apporté à manger", ainsi qu'à son fils et à sa femme retenus avec lui, a affirmé ce proche. "Il va bien au vu de la situation", a-t-il ajouté. Plusieurs représentants d'organisations et de pays alliés du Niger avant le coup d'Etat ont exprimé leur inquiétude quant aux conditions de séquestration et à l'état de santé du président déchu. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi "ses vives préoccupations" sur "la détérioration des conditions de détention" de M. Bazoum. "Un tel traitement d'un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible", avait-il dénoncé. L'Union européenne (UE) a également exprimé sa "profonde inquiétude", employant les mêmes termes que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui s'est dit "consterné" par le refus des dirigeants militaires de libérer Mohamed Bazoum. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est également dit "préoccupé" par "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'organisation dans un communiqué. Selon l'ONG Human Rights Watch qui s'est entretenue avec M. Bazoum, il a décrit le traitement de sa famille comme "inhumain et cruel". D'après le média américain CNN, M. Bazoum n'a que des pâtes et du riz pour se nourrir. D'après la même source, il a également affirmé dans une série de messages envoyés à un ami que personne ne lui apportait de nourriture ni de médicaments. La visite du médecin de Mohamed Bazoum intervient deux jours après l'autorisation des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour déployer la "force en attente" de l'organisation, en vue d'une possible intervention militaire au Niger.


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