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Nigeria : le candidat du parti au pouvoir remporte l'État d'Ekiti

Biodun Oyebanji, le candidat du parti au pouvoir au Nigeria, a remporté l'élection pour le poste de gouverneur de l'État-clef d'Ekiti, a annoncé dimanche la commission électorale nationale indépendante (INEC).

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19 juin 2022 à 12h22 par AFP

Après le scrutin de samedi, "Biodun Abayomi Oyebanji de l'APC", le Congrès des progressistes au pouvoir, "est déclaré vainqueur", a déclaré Kayode Oyebode Adebowale, responsable de l'INEC, lors d'une conférence de presse. Ekiti, dans le sud-ouest du Nigeria, fait partie des huit États -- sur 36 -- où les élections au poste de gouverneur n'ont pas lieu en même temps que dans le reste du pays en raison de contestations judiciaires des résultats précédents. Il est également considéré comme un État pivot, clé pour gagner l'élection présidentielle de l'année prochaine dans ce pays multiethnique d'Afrique de l'Ouest de quelque 200 millions d'habitants. Oyebanji avec 187.057 votes, l'a largement emporté sur Segun Oni du SDP (social-démocrate, 82.211 voix) et Otunba Bisi Kolawole du Parti démocratique populaire (PDP, principal parti d'opposition) qui a recueilli 67.457 suffrages. "L'APC devient plus forte et plus unie. La victoire de notre parti à Ekiti est une indication de la confiance des Nigérians dans la capacité de notre grand parti à fournir une gouvernance de qualité à tous", a réagi le président Muhammadu Buhari dans un communiqué pour saluer cette victoire. Si l'élection de samedi s'est globalement tenue dans le calme, selon les observateurs, des ONG ont dénoncé des achats de voix. Dans un bureau, "des agents d'APC auraient partagé 7.000 nairas (15 dollars) aux électeurs montrant comment leur bulletin de vote était marqué", a déclaré le groupe de la société civile Yiaga Africa dans un communiqué. Dans un autre, "des agents du PDP et du SDP ont été vus en train de soudoyer des électeurs", a ajouté Yiaga Africa. Les observateurs du Centre pour la démocratie et le développement (CDD) ont documenté de leur côté "41 cas d'achat de vote." Les partis n'ont pas réagi à ces accusations.