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Plus de 100 Syriens morts dans les inondations en Libye (ONG syrienne)

Plus de 100 Syriens, incluant des familles entières, ont péri dans les inondations qui ont dévasté la ville de Derna, dans l'Est de la Libye, a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

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18 septembre 2023 à 20h21 par AFP

Ces inondations, survenues le 10 septembre suite à la rupture de deux barrages sous la pression des pluies torrentielles déversées par la tempête Daniel, ont fait près de 3.300 morts, selon un bilan officiel provisoire, laissant un paysage de désolation. "Au total, 112 Syriens sont morts dans les inondations et plus de 100 sont toujours portés disparus", a déclaré à l'AFP de directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Depuis 2011, des milliers de Syriens ont fui leur pays déchiré par la guerre pour se réfugier en Libye, pays également instable devenu une plaque tournante pour des dizaines de milliers de migrants cherchant à atteindre l'Europe par la mer. "J'ai perdu deux neveux, leurs femmes et six de leurs enfants", dont un bébé de six mois, a dit à l'AFP Khaled Ali, un ouvrier syrien joint par téléphone depuis Derna. Ses neveux avaient trouvé refuge au Liban après le déclenchement de la guerre en Syrie, avant de rejoindre la Libye suite à l'effondrement économique du Liban fin 2019. "Nous avons fui d'une crise à l'autre (...), c'est notre destin", a dit cet homme de 37 ans originaire de la province de Daraa, berceau du soulèvement de 2011 réprimé par le régime syrien. Les familles des Syriens portés disparus dans cette tragédie ont partagé des photos de leurs proches sur des groupes Facebook. C'est sur ce réseau social que M. Ali a identifié les corps de ses neveux. Ibrahim Kalaaji, 46 ans, résidant à Damas, a dû organiser des funérailles pour huit membres de sa famille, dont son frère Mohamed, décédés ou disparus dans la catastrophe, a-t-il confié à l'AFP. "Un médecin nous a informés que mon frère et sa femme avaient péri, mais il n'y a aucune trace des autres membres de ma famille", a-t-il déploré. Son autre frère, Chadi, a survécu. Emporté par les flots depuis le toit, il s'est agrippé au minaret d'une mosquée, mais a perdu tout ce qu'il possédait, y compris ses papiers d'identité, se désole M. Kalaaji. "Il n'a ni passé, ni présent, ni avenir". La guerre en Syrie a fait plus de 500.000 morts et des millions de déplacés. rh-mam/aya/dv/hme/anr [object Object]