Françoise Vergès est historienne, ancienne présidente du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage, spécialiste de l'histoire politique des Outre-Mer. L’Etat français devra indemniser des victimes du pesticide Chlordécone en Guadeloupe et Martinique qui ont pu démontrer un préjudice d’anxiété. La décision a été prise par la cour administrative d’appel de Paris mardi. Le Chlordécone, un pesticide, interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les bananeraies des deux îles par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des sols, des nappes phréatiques et des milieux marins. Plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France. D'après Françoise Vergès, l'inquiétude liée à cette pollution hante toujours une partie des populations de Guadeloupe et Martinique.