Plus de 1 000 passagers en direction de la Martinique ont atterri en Guadeloupe dans la journée du jeudi 10 octobre. Plusieurs dizaines de personnes ont envahi les pistes de l’aéroport martiniquais Aimé Césaire, forçant les avions à dévier de leur trajectoire.
Cet attroupement s’est formé en réaction à une fausse information concernant l’arrivée de policiers CRS sur l’île. Des messages sur les réseaux sociaux auraient propagé la “rumeur”, démentie par la préfecture de Martinique, qui a appelé sur le réseau social X à une “désescalade de la violence”.
Un couvre-feu maintenu pour une durée indéterminée
Depuis plus d’un mois, des manifestations contre la vie chère secouent la Martinique. Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 octobre, des barricades entravant des axes majeurs ont été élevées et des supermarchés ont été pillés, malgré un couvre-feu instauré par le préfet de 21 heures à 5 heures du matin. Cette interdiction, qui touche l’ensemble du territoire, devait initialement prendre fin le lundi 14 octobre, mais elle sera prolongée "autant que nécessaire", selon le préfet. Celui-ci interdit également l'achat, la vente et le transport de produits combustibles, ainsi que les rassemblements revendicatifs jusqu’au 14 octobre.
Les portes des écoles secondaires et primaires seront également maintenues fermées ce vendredi 11 octobre.
À lire : Manifestations contre la vie chère en Martinique : une nuit sous tension après des affrontements avec les CRS. Explications
Pour tenter de sortir de cette crise, une cinquième table ronde s'est ouverte jeudi 10 octobre. Elle réunissait l’État, la collectivité territoriale de Martinique, les élus locaux, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), à l’origine de ce mouvement, les distributeurs présents sur ce département, le Grand Port Maritime et les principaux transporteurs. Ces 5 heures et demi d’entretien n’ont pas permis de parvenir à un accord.
Vers une sixième table ronde
Il subsiste deux points bloquants : le nombre de produits concernés par la baisse des prix et le plafonnement de l’écart des prix entre la Martinique et l’Hexagone. Le RPPRAC plaide pour que la différence n’excède pas 10-15 %, alors que 30 % sont demandés par les plus petits distributeurs. Pour les plus grands, envisager un plafonnement serait difficile à tenir sur la durée. Le transporteur maritime CTM s'aligne quant à lui sur la proposition du président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy : lever la taxe de l’octroi de mer sur 54 produits alimentaires.
Enfin, l'État propose de supprimer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur un certain nombre de produits.
Une sixième table ronde était organisée ce vendredi 11 octobre.
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