Simon Moutaïrou, réalisateur du film "Ni chaînes ni maîtres" : "J'ai voulu faire un film qui n'est pas sur l'esclavage mais sur le marronnage"

Infos. "Ni chaînes, ni maîtres", le premier long-métrage du scénariste franco-béninois Simon Moutairou, sort ce mercredi 18 septembre en salle. Le film rend hommage aux marrons, nom donné aux esclaves qui se sont échappés de la propriété de leur maître. "Je voulais rendre aux hommages à ces héros et héroïnes oubliés", confie Simon Moutaïrou qui était l'invité de la matinale.

Simon Moutaïrou, réalisateur du film "Ni chaînes ni maîtres" : "J'ai voulu faire un film qui n'est pas sur l'esclavage mais sur le marronnage"
L'acteur sénégalais Ibrahima Mbaye et le réalisateur franco-béninois Simon Moutaïrou - BCG Presse

Vivre libre ou mourir (1980), Rue Case-Nègres (1983), Sucre amer (1998), 1802, l'épopée guadeloupéenne (2006), Passage du milieu (2000), Les Caprices d'un fleuve (1996), ou encore la comédie Case départ (2011), etc. Les films abordant l'esclavage, produits et réalisés en France, se comptent sur les doigts d'une main. 

Le drame historique Ni chaînes, ni maîtres, qui sort au cinéma ce mercredi 18 septembre en France, vient s'ajouter à cette liste. Le film transporte le spectateur en 1759, sur l'Isle de France (l'actuelle île Maurice), alors colonie française.

Le spectateur suit les aventures de Massamba et de sa fille Mati, tous deux esclaves dans une plantation de canne à sucre. L'histoire bascule lorsque Mati décide de s'enfuir, et qu'une chasseuse d'esclaves impitoyable, Mme la Victoire – qui a réellement existé – est engagée pour la retrouver.

Massamba n'a alors plus d'autre choix : il doit à son tour s'échapper de la plantation et devenir un marron. "L'esclavage est, depuis mon adolescence, quelque chose qui me hante. J'ai voulu faire un film qui n'est pas sur l'esclavage mais sur le marronnage", confie le réalisateur Simon Moutaïrou.

Le marronnage désigne la fuite des esclaves des plantations ou d'autres lieux de servitude pour échapper à leur condition. Ce terme est principalement utilisé dans le contexte de l'esclavage dans les Amériques, notamment aux Antilles, en Amérique latine, et dans certaines régions des États-Unis. "Quand j'ai découvert le marronage, quand j'ai découvert l'épopée de ces hommes, de ces femmes qui ont brisé leurs chaînes et se sont enfuis des plantations [...] ça m'a rempli de fierté", déclare le réalisateur.  

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