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Somalie: l'élection présidentielle fixée au 15 mai, après plus d'un an de retard

L'élection présidentielle attendue depuis plus d'un an en Somalie se tiendra le 15 mai, a annoncé jeudi la télévision publique, citant le comité parlementaire chargé d'organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l'Afrique.

AFRICA RADIO

5 mai 2022 à 16h36 par AFP

Le mandat du président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu'il soit parvenu à organiser une nouvelle élection. Depuis, le processus a avancé péniblement, retardé notamment par des conflits au sommet de l'exécutif et entre le gouvernement central et certains Etats fédéraux. La chaîne de télévision publique SNTV a diffusé sur Twitter un communiqué signé du comité parlementaire en charge de l'élection, annonçant un calendrier en vue de ce scrutin avec pour échéance le dimanche 15 mai. Lors d'une réunion jeudi, "les membres de ce comité ont convenu que le 15 mai serait le jour de l'élection du président", a confirmé sur Facebook l'ancien porte-parole du gouvernement et député Mohamed Ibrahim Moalimu, membre du comité. Selon le calendrier diffusé par SNTV, l'enregistrement des candidatures aura lieu le 8 mai et les candidats s'exprimeront devant le Parlement les 11 et 12 mai. En Somalie, le président est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix, soit 184 voix. Quatre candidats font figure de principaux concurrents face au président Farmajo qui briguera un nouveau mandat: ses deux prédécesseurs Hassan Cheikh Mohamoud (2012-2017) et Sharif Cheikh Ahmed (2009-2012), son ancien Premier ministre Hassan Ali Khaire (mars 2017-juin 2020), ainsi que le président de la région du Puntland, Said Abdullahi Dani. La Somalie vit depuis des décennies dans une instabilité chronique et fait face à une insurrection des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Un programme d'aide du FMI doit notamment expirer automatiquement au 17 mai si une nouvelle administration n'est pas en place à cette date. Les soutiens occidentaux du gouvernement somalien, Etats-Unis en tête, n'ont cessé de presser les autorités de mener à bien le processus électoral, estimant que les nombreux retards détournaient le pays de priorités essentielles, comme la lutte contre l'insurrection shebab. Les shebab combattent depuis plus de 15 ans le gouvernement fédéral soutenu à bout de bras par la communauté internationale. Fin mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité la prolongation jusqu'à fin 2024 de la mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom), reconfigurée et rebaptisée Mission de transition en Somalie (Atmis). Si l'Amisom a chassé les islamistes radicaux shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, ils restent implantés dans de vastes zones rurales et attaquent des cibles gouvernementales ou sécuritaires. str-sva/md/emd [object Object] [object Object]