La Fondation Mo Ibrahim a publié mercredi 23 octobre l’Indice d’Ibrahim de gouvernance de l’Afrique 2024 (IIAG 2024). Elle en dresse un bilan mitigé.
Si la situation s'est améliorée pour 33 pays du continent, pour 21 autres, elle a empiréé. Comparé à 2014, le contexte sécuritaire et démocratique est même “pire” pour de nombreux pays africains selon le fondateur Mo Ibrahim.
Les avancées en matière de développement humain et économique sont contrebalancées par la détérioration continue du paysage sécuritaire et démocratique.
Que dit ce classement ?
Les Seychelles prennent la place de Maurice à la tête de cette liste, grâce à des améliorations notables dans plusieurs domaines, notamment les infrastructures, l'égalité hommes-femmes, la santé et l'éducation.
Certains pays classés dans le top dix, tels que le Botswana en 5e position, la Namibie en 6e position ou la Tunisie en 9e position, ont vu leur situation sécuritaire et démocratique se détériorer entre 2014 et 2023, tout comme les Comores, le Mali, le Niger ou encore l'Eswatini.
Comment les pays sont-ils classés ?
Cette analyse couvre la période 2014-2023 et se base sur 49 sources indépendantes, dont certaines ont été commandées par la fondation, selon quatre caractéristiques principales : la sécurité et l’état de droit, la participation, les droits et l'inclusion, les fondements des opportunités économiques, et le développement humain.
Ces groupes sont découpés en sous-catégories : la participation, les droits et l'inclusion regroupent par exemple les droits des femmes, l’inclusion, l’équité ou encore la participation aux élections.
Le Soudan, l’Érythrée, la Somalie et le Soudan du Sud occupent la dernière place de ce classement. "Lorsque vous n'avez pas assez d'argent pour construire des infrastructures, pour vous occuper de la santé ou de l'éducation, vous commencez à perdre le contrôle et cela affecte la sécurité”, estime Mo Ibrahim. Il conseille de mettre en place des réformes des institutions mondiales de prêt et une meilleure formation technique pour la jeunesse africaine. Mo Ibrahim place ses espors dans la jeune génération : "Ils sont mieux informés, plus entreprenants et ils en ont assez."
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