Lundi 7 octobre dans la matinée, la situation s’est tendue entre les autorités et les manifestants. Mobilisée depuis 4 heures du matin, une cinquantaine de personnes se sont réunies contre la vie chère au giratoire de Mahault, un nœud stratégique menant vers l'autoroute 1, en direction de Fort-de-France. Sur l’île, les produits alimentaires sont plus chers qu’en France métropolitaine de 40 %, d’après le rapport de l’Insee publié en 2023.
Lors de l’évacuation, 11 policiers ont été blessés ainsi que le président du groupe qui fédère ce mouvement, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), Rodrigue Petitot. Le RPPRAC affirme que le “R”, surnom de Rodrigue Petitot, aurait été pourchassé par les forces de l’ordre. Des affirmations démenties par la police qui affirme que ces blessures sont survenues lors de l'escalade d’un grillage. Aux alentours de 10h30, la situation est revenue à la normale. Cinq manifestants ont été arrêtés, notamment pour jets de projectiles.
Un taux de pauvreté près de deux fois supérieur à la métropole
Cela fait plus d’un mois que les Martiniquais s'opposent aux prix exorbitants appliqués dans la grande distribution. À titre de comparaison, le pack de six bouteilles d’eau de la marque Volvic, vendu à Toulouse, coûte 3,15 euros, tandis qu’en Martinique, il est à 7,30 euros. Même chose pour les œufs : une boîte de dix sera vendue à 1,64 euro au Leclerc de Toulouse, et cette même enseigne vendra la même boite 4,19 euros sur l’île aux fleurs. De plus, la Martinique subit un taux de pauvreté près de deux fois supérieur au taux métropolitain, avec 27 % de la population en dessous du seuil de pauvreté, selon l'Insee.
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