Cinéma/ Black Tea : Être en tête d’affiche de ce film est pour moi une fierté ‘’ Nina Melo ‘’

La salle du cinéma Majestic de l'hotel Ivoire d’Abidjan a abrité la première diffusion du film "Black Tea", réalisé par Abderrahmane Sissoko. Une histoire qui mêle rencontres amoureuses, brassage culturel et quête de soi. Nina mélo, actrice principale se livre au micro d’Africa radio.

16 octobre 2024 à 0h32 par Syntyche Dié

Quelle histoire raconte ce film ?


"Black Tea" raconte l’histoire d’Aya, une jeune Ivoirienne d’une trentaine d’années qui refuse de se marier, plongeant ses proches dans la stupéfaction. Émigrée en Chine, Aya travaille dans une boutique d’exportation de thé, où elle développe une relation amoureuse avec Cai, un Chinois de 45 ans. Leur romance est marquée par les tumultes de leurs passés et les préjugés qui les entourent.


Quel message vous véhiculez à travers ce rôle ?


"Black Tea" illustre la possibilité pour la femme africaine de s’épanouir partout dans le monde. Mon intention était de montrer la beauté de la femme ivoirienne dans ce film. Ce que j’aime chez aya c’est qu’elle exprime sa force grâce à sa vulnérabilité.


Comment s’est faite la préparation ?


Les préparatifs pour le personnage c’est d’abord l’apprentissage de la langue chinoise et ensuite me rapprocher de ma féminité grâce aux costumes, le maquillage, la belle coiffure et les robes. Ça été un énorme défi, j’avais peur au début parce que je ne savais pas parler le mandarin. Donc j’ai mis plus d’un mois à apprendre les bases et c’est une Langue très chansonnante.  J’ai appris presqu’en chantant en chinois, ensuite j’ai intégré mes répliques et j’ai vraiment essayé de comprendre les répliques de mes camarades comédiens.


Il y a un rôle particulier qui vous a le plus marqué ?


Ça été à la fois beau et compliqué pour moi de ne pas pouvoir extérioriser ma colère. Je suis quelqu’un de très impulsif et Aya très réservée. Elle exprime sa force totalement différemment de moi, mais c’est qu’il y’a aussi de beau chez elle. Ça été un conflit c’est le moment le plus beau pour moi dans cette réalisation. 


Quel est votre ressentis après la diffusion de ce film en Côte d’ivoire ?


Je suis vraiment heureuse. Comme je le disais mes parents sont ivoiriens. Ils sont nés ici, moi je suis née en France. C’est un honneur pour moi d’être ici, de représenter un film comme celui-là. Ce personnage représente ce qu’il y’a de plus beau chez la femme noire et la femme africaine afro descendante, c’est une femme gracieuse, intelligente, et je trouve ça beau ce genre de femme dans le cinéma africain et international. je suis vraiment fière d’incarner ce rôle.


Qu’est-ce qu’il faut retenir à travers ce film ?


A travers ce film, on peut retenir que la femme africaine peut s’épanouir n’importe où dans le monde même en chine. Il est important de se connaître soi-même dans une relation amoureuse.  Mon intention était de représenter cette femme africaine et de montrer cette force et la beauté de la femme africaine dans ce film. C’est ça pour moi le plus important.


"Black Tea" sera bientôt diffusé dans toutes les salles de Cinéma de Côte d'Ivoire et dans plusieurs pays africains, dont le Sénégal, l'Algérie et le Maroc et bien d'autres. Ce film ajoute une nouvelle pierre à l'édifice de la filmographie d'Abderrahmane Sissako, dont les œuvres précédentes, telles que "Timbuktu" et "Bamako", "La Vie sur terre".