Evacuation de Français du Niger : un premier avion français en route vers Niamey (source informée de l'opération)

Un avion a décollé de Paris mardi à la mi-journée et est en route vers l'aéroport de Niamey pour évacuer les premiers ressortissants français de la capitale du Niger, a indiqué mardi à l'AFP une source informée de l'opération d'évacuation.

1er août 2023 à 13h51 par AFP

Cette source s'est refusée à donner des détails sur l'heure de retour de l'appareil.
Une autre source informée de l'opération avait indiqué plus tôt à l'AFP que la France enverrait des avions militaires, non armés, pour assurer l'évacuation des Français et Européens - sur la base du volontariat - désireux de quitter le pays après le putsch de la semaine dernière.
Ces avions ont une capacité de plus de 200 passagers.
Le ministère des Affaires étrangères estime que quelque 600 Français se trouvent actuellement au Niger mais il n'a pas communiqué sur le nombre d'entre eux souhaitant être évacués. Un grand nombre de Français résidant habituellement dans le pays est par ailleurs actuellement en vacances, hors du pays.
Le Quai d'Orsay avait annoncé ce matin que la France avait décidé d'évacuer dès mardi ses ressortissants du Niger, "compte tenu de la situation à Niamey".
Il a justifié cette décision par les "violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et la fermeture de l'espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens".
Un coup d'Etat au Niger, mené par le général Abdourahamane Tiani, a renversé le président élu Mohamed Bazoum la semaine dernière. Le général Tiani a justifié ce putsch par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans un pays miné par la violence de groupes jihadistes.
Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont ensuite réunis dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, capitale du Niger, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes.
La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui l'ont renversé.

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