La France a évacué du Soudan 538 personnes, dont 209 Français, a annoncé Macron

La France a évacué 538 personnes, dont 209 Français, du Soudan, au bord du chaos après dix jours de combats meurtriers entre l'armée et des paramilitaires, a annoncé mardi Emmanuel Macron.

25 avril 2023 à 13h21 par AFP

Le président de la République, qui s'exprimait à l'entame d'un conseil de défense et de sécurité nationale à l'Elysée, a également donné des "nouvelles rassurantes" du soldat français blessé au cours de cette opération d'évacuation, dont "la vie n'est plus en danger".
Ce militaire a été blessé lors d'une mission de reconnaissance entre l'aérodrome et les points de regroupements des ressortissants, a précisé l'état-major.
Une frégate française vient par ailleurs d'accoster ce mardi à Port-Soudan afin de transférer vers Jeddah "dans la journée ou cette nuit" quelque 500 personnels des Nations unies, selon l'état-major.
Le chef de l'Etat a salué "un travail exceptionnel dans des conditions extrêmement difficiles" de "nos armées, agents consulaires et diplomatiques" et "des forces de sécurité intérieures mobilisées", pour mener à bien ces évacuations qui concernaient aussi "des ressortissants de pays partenaires, notamment africains, qui avaient sollicité notre assistance".
La France, à l'instar d'autres pays, a monté depuis dimanche cette opération d'évacuation, organisant des rotations aériennes entre Khartoum et Djibouti.
Emmanuel Macron a remercié pour "leur bonne coopération et les échanges constructifs", les deux principaux protagonistes de ce conflit, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui ont permis ces rapatriements.
Le président de la République a aussi remercié "chaleureusement" le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour leur aide dans ces évacuations.
Un cessez-le-feu de 72 heures censé entrer en vigueur mardi a été conclu au Soudan entre les belligérants sous l'égide des Etats-Unis, après 10 jours de combats qui ont fait des centaines de morts et poussé des dizaines de milliers d'habitants au départ.
La France a fermé son ambassade à Khartoum "jusqu'à nouvel ordre", a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères.