Nigeria: 34 personnes, dont 2 soldats, tuées par des hommes armés

Au moins 34 personnes dont deux soldats ont été tuées dimanche par des hommes armés au cours de plusieurs attaques menées dans le nord-ouest du Nigeria, ont déclaré mardi les autorités locales.

22 mars 2022 à 20h06 par AFP

"Deux militaires figurent parmi les 34 personnes tuées" dans les attaques menées par des "assaillants non identifiés" dans quatre villages situés dans la zone de Kaura, a déclaré le commissaire à la sécurité intérieure de l'État de Kaduna, Samuel Aruwan.
Une personne est portée disparue et sept autres ont été blessées dans ces attaques survenues dans les localités de Tsonje, Agban, Katanga et Kadargo, a précisé M. Aruwan sur Facebook.
Plus de 200 maisons et une trentaine de commerces ont été incendiés pendant les violences, selon les autorités.
"Le gouvernement travaille sans relâche avec les forces de sécurité pour rétablir l'ordre dans la région", a assuré M. Aruwan.
Le gouverneur de l'Etat de Kaduna, Nasir Ahmad El-Rufai, cité par M. Aruwan, a appelé les citoyens à "coopérer avec les agences de sécurité", en respectant notamment le couvre-feu instauré dans la zone.
Ces violences sont les dernières en date imputées à des gangs lourdement armés, appelés localement "bandits", qui sévissent dans le nord-ouest et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique, où ils pillent, kidnappent et tuent les résidents.
Dimanche, le même jour, seize villageois ont également été tués dans une attaque dans l'Etat voisin de Zamfara.
Début janvier, plus de 200 personnes ont perdu la vie dans des circonstances similaires dans l'Etat de Zamfara.
Face à la multiplication des attaques, le gouvernement a récemment déclaré "terroristes" ces groupes criminels.
Les agresseurs opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval sur les Etats de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger.
La violence des bandits dans les Etats du nord-ouest et du centre du Nigeria n'est qu'un des défis auxquels sont confrontées les forces de sécurité, qui luttent également contre une insurrection jihadiste vieille de 12 ans dans le nord-est et contre les tensions séparatistes dans le sud-est du pays.

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