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Au Kenya, la Haute Cour de justice étudie le recours déposé par le vice-président Rigathi Gachagua qui conteste sa destitution

La Haute Cour kényane a ouvert mardi 22 octobre des audiences sur un recours du vice-président Rigathi Gachagua contre sa destitution historique la semaine dernière.

Rigathi Gachagua a été destitué le jeudi 17 octobre de son poste de vice-président
Rigathi Gachagua a été destitué le jeudi 17 octobre de son poste de vice-président
Crédit : Unep

23 octobre 2024 à 13h54 par Keisha MOUGANI

Mardi 22 octobre, la Haute Cour de justice a étudié le recours déposé par le vice-président déchu, Rigathi Gachagua et ses avocats. 

Destitué jeudi 17 octobre, le vice-président Rigathi Gachagua s'était promis "d'aller jusqu'au bout" pour contester la décision du Sénat et de l'Assemblée du Kenya.

Le Sénat l'avait  jugé coupable de "violation grave" de la Constitution, de menaces envers les juges et de pratiques politiques de division ethnique.

Rigathi Gachagua  est devenu le premier vice-président écarté du pouvoir dans le cadre d'une telle procédure, prévue par la Constitution de 2010. 

Quelques heures après le vote de la chambre haute, William Ruto a nommé le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki. 

Lire aussi : Qui est Kithure Kindiki, le ministre de l'Intérieur pressenti pour devenir le nouveau vice-président ?

 Mais la Haute Cour kényane, saisie par les avocats de M. Gachagua jugeant sa destitution anticonstitutionnelle et précipitée, a suspendu le remplacement, citant des "questions constitutionnelles monumentales".

Le vice-président était tombé malade et avait été hospitalisé à peine une heure avant de témoigner devant le Sénat la semaine dernière.

Une procédure déjà contestée par Rigathi Gachagua et William Ruto 

Après l'ouverture des débats, en présence de M. Gachagua, la procédure judiciaire été contestée par ses avocats, ainsi que par le chef de l'Etat William Ruto.

D'un côté, l'équipe de Rigathi Gachagua remet en question le choix des trois juges pour l'affaire, arguant qu'il n'avait pas été constitué par la juge présidente de la Haute Cour kényane, Martha Koome, mais par son adjoint. De l'autre côté, le président William Ruto estime que c'est à la Cour suprême de se saisir de l'affaire.