Burkina Faso : retour de la devise de Thomas Sankara “la patrie ou la mort, nous vaincrons”
Les autorités de la transition ont décidé, mercredi 30 octobre 2024, lors d’un vote au parlement de réinstaurer la devise nationale de l’ère de Thomas Sankara « la Patrie ou la mort, nous vaincrons ».
31 octobre 2024 à 11h37 par Nadir Djennad
Cette décision marque la fin de l’ancienne conception « Unité – Progrès – Justice » instaurée sous le régime de Blaise Compaoré. À l’unanimité, les 71 députés présents dans l’hémicycle du parlement ont adopté le projet de texte qui devra être soumis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation par le président Ibrahim Traoré.
La devise « La Patrie ou la « La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons » est bien plus qu’une simple phrase pour les Burkinabè. En 1984, sous la révolution de Thomas Sankara, elle symbolisait le combat pour l’indépendance, la dignité et l’autonomie du Burkina Faso, alors renommé de Haute-Volta en « pays des hommes intègres ». Avec son retour, les autorités de transition cherchent à renouer avec cet héritage révolutionnaire. “ Cette nouvelle devise doit raviver le patriotisme et encourager une prise de conscience nationale” déclare le ministre de la Justice, Edasso Rodrique Bayala.
🇧🇫#Burkinafaso, les députés de l'Assemblée législative de transition ont adopté mardi 29 octobre 2024 à l'unanimité la devise « La Patrie ou la mort, nous vaincrons », utilisée à l'époque du capitaine Thomas Sankara (1983-1987), en remplacement de la devise « Unité -Progrès-… pic.twitter.com/bUuWWn0QXv
— #AFRICA24 (@AFRICA24TV) October 30, 2024
« La Patrie ou la mort, Nous vaincrons » est l’une des célèbres phrases de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara, prononcée dans son discours du 29 juillet 1987 à la tribune de l’Organisation de l’Unité africaine, actuelle Union africaine. Thomas Sankara avait été assassiné deux mois et demi après, le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’Etat.
En plus de ce changement de devise nationale, les parlementaires donnent la possibilité au gouvernement d’engager le pays dans une confédération, une fédération ou une union d’États africains sans passer par un referendum.