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RDC: violents combats entre armée et rebelles M23 dans l'est

De violents combats ont éclaté dimanche matin dans l'est de la République démocratique du Congo à la suite d'une nouvelle attaque des rebelles du M23, selon l'armée congolaise.

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12 juin 2022 à 20h36 par AFP

L'attaque a visé la ville de Bunagana, ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l'armée congolaise en 2013, dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l'Ouganda. Un officier de l'armée a déclaré sous couvert d'anonymat à l'AFP que les soldats congolais étaient en train de repousser les rebelles dimanche après-midi et que les combats se poursuivaient sur la route de Bunagana. Le porte-parole du M23, Willy Ngoma, a affirmé à l'AFP que de "très violents" combats continuaient près de la ville en début de soirée, accusant la force de l'ONU, la Monusco, d'avoir "piloné" les positions rebelles à trois reprises. "Les combats (...) continuent en ce moment", avait plus tôt déclaré à l'AFP le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province, placée en état de siège par les autorités de Kinshasa. Selon Damien Sebusanane, responsable d'une association locale de la société civile, la plupart de la population a fui le centre de la ville, important point de passage pour les marchandises entre le Congo et l'Ouganda. L'armée avait réussi dans la journée "à déloger l'ennemi et capturé certains d'entre eux", a-t-il dit dimanche soir. Mais "la situation est très compliquée", a-t-il ajouté, faisant état d'une attaque à Kavange, à seulement trois kilomètres de Bunagana. Les troupes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été attaquées par le M23 ("Mouvement du 23 Mars") à Bunagana et dans la localité voisine de Tshengerero, selon le colonel Muhindi Lwanzo, administrateur militaire local. Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 a repris les armes fin 2021, en accusant les autorités congolaises de ne pas avoir respecté les accords de paix signé au Kenya entre les deux parties belligérantes après la défaite militaire de la rébellion. Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.


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