Restructuration de la dette de la Zambie: le Club de Paris "espère" une annonce cette semaine

"Nous avons fait notre travail à un niveau technique, maintenant il s'agit d'aplanir les derniers détails et d'être prêts à faire une offre à la Zambie" a déclaré cette source, qui "espère" une annonce en ce sens cette semaine. Groupe informel de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions aux difficultés de remboursement de la dette par les pays fragiles, le Club de Paris organise mercredi sa dixième édition, à la veille d'un sommet international également dans la capitale française "pour un nouveau pacte financier", destiné à repenser l'architecture financière internationale en y intégrant mieux la lutte contre la pauvreté et le changement climatique. Paris sera alors l'épicentre mondial sur la question de l'endettement des pays pauvres et également sur celle de la lutte pour de nouveaux instruments financiers contre le réchauffement. "Le président de la Zambie sera là, le Premier ministre de la Chine sera là, de nombreux créanciers du club de Paris seront là, donc on espère être en position d'offrir un traitement de la dette de la Zambie", a poursuivi cette source, estimant que "nous sommes proches de la ligne d'arrivée". En avril déjà, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva avait anticipé "une restructuration rapide de la dette zambienne" après avoir obtenu "des assurances supplémentaires" de la part de la Chine. La dette extérieure zambienne est estimée à 17,3 milliards de dollars, pour un PIB de 22 milliards de dollars. Les négociations en vue de cette restructuration, étape nécessaire pour débloquer le plan d'aide obtenu auprès du FMI, sont en cours depuis deux ans, sans réel succès jusqu'ici, notamment du fait de blocages en Chine. La Zambie, un des principaux producteurs de cuivre au monde, s'est retrouvée en défaut de paiement sur sa dette extérieure au début de la pandémie de Covid-19. Le pays a fait appel à un "cadre commun" du G20 pour la restructuration de la dette des Etats les plus pauvres, espérant un accord entre ses créanciers, jusqu'ici sans succès, la Chine étant montrée du doigt pour son manque d'empressement en la matière, malgré l'urgence de la situation.