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Algérie : le président Abdelmadjid Tebboune est candidat pour un second mandat

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi 11 juillet, qu’il compte briguer un second mandat. L’élection présidentielle aura lieu le 7 septembre.

Abdelmadjid Tebboune est candidat à sa réélection en Algérie.
Abdelmadjid Tebboune est candidat à sa réélection en Algérie.
Crédit : Wikicommons

12 juillet 2024 à 13h28 par Keisha MOUGANI

"En réponse aux souhaits de nombreux partis politiques et non politiques, d'organisations et de jeunes, j'annonce mon intention de me présenter pour un second mandat, comme le permet la Constitution, et le peuple algérien aura le dernier mot à ce sujet", a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune lors d'un entretien avec la presse, jeudi 11 juillet.

Il est arrivé au pouvoir en 2019 en remportant la dernière élection avec 58 % des voix mais qui a été marquée par une forte abstention (38 % des inscrits sur les listes électorales sont allés voter). 

Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, qui voulait briguer un cinquième mandat malgré son âge avancé et un AVC survenu en 2013 qui l’avait bien affaibli. 

L’annonce d’une nouvelle candidature du président Bouteflika a mené à la naissance du Hirak, un mouvement populaire qui a appelé les Algériens à descendre dans la rue chaque mardi et vendredi pour réclamer le départ du président et son entourage. La mobilisation et la pression de l’état major intereront M. Bouteflika à démissionner, en 2019. 

Des élections anticipées 

Abdelmadjid Tebboune avait annoncé, en mars, l’avancée de l’élection présidentielle de décembre à septembre. Une nouvelle qui avait surpris de nombreux observateurs. Ce sera la première fois dans le pays que le scrutin se tiendra en été où les pics de températures peuvent dépasser les 40°C dans de nombreuses villes.

Aucune raison n'a été donnée pour expliquer la tenue anticipée du prochain scrutin.

Les candidatures officiellement validées le 27 juillet 

La liste des candidats retenus sera annoncée le 27 juillet et le conseil constitutionnel tranchera pour les recours le 3 août.

Plusieurs personnalités ont déjà annoncé leurs candidatures, dont le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d'opposition en Algérie, Youcef Aouchiche, et le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste du pays, Abdelaali Hassani.

Trois femmes ont aussi annoncé briguer la présidence: la cheffe du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), Louisa Hanoune, la femme d'affaires Saida Neghza, à la tête d'une des plus importantes organisations patronales, et Zoubida Assoul, une avocate engagée dans la défense de libertés.

Dans un rapport publié en février, l'ONG Amnesty International avait affirmé que les autorités algériennes continuent de "réprimer les droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique", en "ciblant les voix critiques de la dissidence", cinq ans après les manifestations pro-démocratie du Hirak.

(Avec AFP)