Le paludisme a été éradiqué en Egypte : comment le pays s'est-il débarrassé de cette maladie ?

La bataille contre le paludisme semble terminée en Égypte. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué dimanche 20 octobre l'éradication de cette maladie dans ce pays. “La maladie qui a frappé les pharaons appartient désormais à son histoire et non à son avenir”, s'est félicité le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’Égypte intègre ainsi les 43 autres pays déjà certifiés par l’OMS à l’échelle mondiale, dont le Paraguay en 2018, l’Algérie en 2019 ou encore la Chine en 2021. Cette certification est accordée lorsque la chaîne de transmission du paludisme a été rompue à l’échelle nationale pendant au moins trois années consécutives.

600 000 morts chaque année

L'instance mondiale a lancé sa Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030. Ce programme vise à orienter et à soutenir les solutions proposées par les acteurs régionaux et nationaux. Il permet d’effectuer un travail de surveillance pour produire des données spécifiques et déterminer les zones les plus touchées par la maladie. Elle aide les pays à mettre en place des interventions sanitaires plus efficaces et à évaluer l’impact de leurs programmes de lutte.

Le continent africain concentre 95 % des cas enregistrés en 2022 selon l’OMS. Transporté par les moustiques, le paludisme tue chaque année 600 000 personnes dans le monde. Il provoque un grand épuisement, de la fièvre, des convulsions répétées, des troubles respiratoires ou encore des saignements anormaux. Les symptômes apparaissent 15 jours après la piqûre d’un insecte infecté.

Comment prévenir la maladie ?

Pour prévenir le paludisme, l'OMS conseille d'utiliser des moustiquaires imprégnées d'insecticide, de porter des vêtements longs et d'utiliser des répulsifs. Un traitement médicamenteux existe pour endiguer l’infection, et l'utilisation massif du vaccin antipaludique est recommandé par l’OMS depuis octobre 2021 afin d'arrêter la progression de ces infections.

L’Égypte doit désormais démontrer sa capacité à empêcher le rétablissement de la transmission du paludisme.