Soudan: un navire américain évacue 300 personnes vers l'Arabie saoudite

Environ 300 personnes, dont une centaine d'Américains, ont été évacuées lundi du Soudan vers l'Arabie saoudite par un navire des Etats-Unis, selon plusieurs sources concordantes.

1er mai 2023 à 19h06 par AFP

Le navire américain transporte 308 personnes au total, a affirmé la chaîne de télévision publique Al-Ekhbariya, montrant des personnes vêtus de tee-shirts rouges avec l'inscription "US Embassy" ("Ambassade des Etats-Unis") au port de Jeddah, en Arabie saoudite.
A bord du navire se trouvent 105 Américains, plus de 100 Soudanais et des ressortissants de 15 autres pays, ont indiqué à l'AFP deux sources officielles, sous couvert de l'anonymat.
Ni le ministère saoudien des Affaires étrangères ni l'ambassade des Etats-Unis à Ryad n'ont confirmé le nombre et les nationalités des passagers du navire.
Les Etats-Unis ont organisé deux convois terrestres vers Port-Soudan, sur la Mer rouge, à 850 kilomètres à l'est de Khartoum, point de départ des navires d'évacuation vers l'Arabie saoudite, a indiqué dimanche un porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Washington a facilité le départ de près de 1.000 Américains du Soudan, a-t-il ajouté.
De son côté, l'Arabie soudite a dit avoir évacué plus de 5.000 ressortissants saoudiens et étrangers du 15 au 30 avril.
Des millions de Soudanais restent pris au piège des bombardements et des tirs depuis le déclenchement le 15 avril d'une impitoyable guerre de pouvoir entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide (FSR), paramilitaires redoutés.
Les deux camps rivaux ont accepté de prolonger dimanche à minuit un cessez-le-feu de trois jours, après une médiation des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite.
Mais depuis le début du conflit, plusieurs trêves annoncées ont été aussitôt violées. Selon les experts, elles signifient uniquement que les couloirs sécurisés pour les évacuations des étrangers sont maintenus et que les négociations, qui ont lieu à l'étranger, se poursuivent.
Lundi encore, Khartoum a de nouveau été secouée par des raids aériens, tirs et explosions.