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Sénégal : l'ancien président Macky Sall accuse ses successeurs d'inaction malgré les urgences

A la tête de la coalition d'opposition Takku Wallu pour les législatives du 17 novembre, l’ancien président a vivement critiqué le gouvernement actuel.

L'ancien président Macky Sall
L'ancien président Macky Sall
Crédit : Flickr

7 novembre 2024 à 11h31 par Nadir Djennad

Au Sénégal, l’ancien président Macky Sall est en campagne électorale pour les législatives du 17 novembre 2024. Celui qui conduit la coalition d’opposition Takku Wallu a accusé ses successeurs d'avoir mis le Sénégal dans une "situation catastrophique" par leur inaction depuis leur arrivée au pouvoir, dans une lettre publiée mercredi. "Le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance", déclare Macky Sall dans sa lettre publiée sur les réseaux sociaux. "Le temps de la parole stérile a remplacé le temps de l'action utile aux populations, au moment où des urgences sont partout signalées", dit-il.   

Macky Sall, qui revendique d'avoir laissé un pays sur la voie de l'émergence, juge que sept mois après, l'agriculture, la pêche, l'artisanat, le petit commerce et le bâtiment sont dans une "situation catastrophique". L’ancien président répond ainsi ouvertement aux critiques faites par l’actuel premier ministre et rival historique, Ousmane Sonko. Le 26 septembre dernier, Ousmane Sonko reprochait à Macky Sall, ainsi qu'à certains de ses collaborateurs, d’avoir fourni des données erronées concernant les comptes publics du Sénégal, dont la dette et le déficit budgétaire. « Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et aux partenaires, dont le FMI, le fonds monétaire international », avait soutenu le chef du gouvernement lors d’un point de presse. Macky Sall parle d'affirmations "calomnieuses".

Les nouvelles autorités ont promis de rompre avec l'ancienne gouvernance, “injuste et corrompue “selon elles. Ousmane Sonko a promis que les anciens gouvernants seraient jugés. Les Sénégalais sont appelés à élire une nouvelle Assemblée le 17 novembre après la dissolution prononcée, en septembre par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, du Parlement encore dominé par le camp de Macky Sall. 

Avec AFP