L'Espagne évacue une centaine de personnes du Soudan

Le gouvernement espagnol a évacué dimanche une centaine de personnes du Soudan, dans le cadre du mouvement de départ des ressortissants étrangers et personnels diplomatiques de plusieurs pays après plus d'une semaine de combats meurtriers entre armée et paramilitaires.

24 avril 2023 à 13h51 par AFP

Lundi en fin de matinée, 72 d'entre elles sont arrivées en avion sur une base militaire de la périphérie de Madrid.
"L'avion militaire espagnol a décollé de Khartoum peu avant 23H00 (21H00 GMT) avec une centaine de passagers" à bord avec Djibouti pour destination, avait indiqué dans la nuit de dimanche à lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'Espagne a rejoint ainsi d'autres pays tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne qui ont évacué leurs ressortissants ou leur personnel diplomatique du Soudan.
Parmi la centaine de personnes évacuées par l'Espagne se trouvaient une trentaine de citoyens espagnols et quelque 70 ressortissants du Portugal, d'Italie, de Pologne, d'Irlande, du Mexique, du Venezuela, de Colombie, d'Argentine et du Soudan, a expliqué le ministère espagnol des Affaires étrangères.
Dans la matinée, 72 d'entre elles, "dont 34 Espagnols et des ressortissants de 11 nationalités, surtout des Européens et des Latino-Américains", ont ensuite été acheminés en Espagne à bord d'un avion militaire, a dit le chef de la diplomatie José Manuel Albares sur le tarmac de la base militaire de Torrejon de Ardoz.
"C'est un moment heureux, un moment de soulagement car l'évacuation a été couronnée de succès", a-t-il ajouté.
D'autres personnes évacuées sont restées à Djibouti, a-t-on appris auprès du ministère, pour des raisons qui n'ont pas été précisées.
Le gouvernement espagnol avait annoncé il y a quelques jours qu'il cherchait à évacuer ses ressortissants du Soudan, mais qu'il attendait le moment le plus sûr pour agir.
Depuis le 15 avril, les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci.
Les violences ont fait, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 420 morts et 3.700 blessés.