Angola: des milliers de partisans à un meeting électoral du président Lourenço
Des milliers de partisans de Joao Lourenço se sont rassemblés samedi lors d'un dernier meeting électoral du président sortant à Luanda, avant l'élection présidentielle de mercredi.
20 août 2022 à 20h36 par AFP
M. Lourenço a prononcé son discours devant les sympathisants du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), son parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975. L'ancien officier devenu homme politique s'est exprimé sur un ton ferme et sombre, dans un stade des environs de la capitale Luanda, mettant en avant les réformes économiques entreprises pendant son premier mandat. M. Lourenço a renvendiqué une "restructuration de l'économie" devant ses supporteurs arborant les couleurs du drapeau national, rouge, noir et jaune. Il a notamment promis d'investir dans la production électrique et de construire des raffineries afin de mieux tirer profit du pétrole angolais. Plus de 14 millions d'électeurs sont enregistrés pour le scrutin présidentiel prévu mercredi, qui s'annonce serré. Malgré les réformes, beaucoup d'Angolais n'ont pu constater d'amélioration de leur quotidien. L'Angola, qui compte 33 millions d'habitants, est riche en pétrole mais une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Le plus grand parti d'opposition, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), et son dirigeant charismatique Adalberto Costa Junior ont rassemblé davantage de soutien, en particulier de jeunes électeurs nés après la guerre civile (1975-2001) et qui ne sont pas attachés au MPLA, selon des observateurs et de récents sondages. Malgré les progrès de l'Unita, M. Lourenço reste le favori de l'élection, selon les derniers sondages. Il avait succédé en 2017 à Jose Eduardo dos Santos, maître absolu du pays pendant 38 ans, accusé d'avoir largement détourné les ressources nationales en favorisant sa famille et ses proches. Depuis son arrivée au pouvoir, M. Lourenço, ancien ministre de la Défense de M. dos Santos, a lancé une campagne pour récupérer les milliards supposément détournés sous le règne de son prédécesseur, dont les proches l'accusent de "chasse aux sorcières".