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Sénégal : le Premier ministre Ousmane Sonko exhorte au calme après avoir appelé à “la vengeance”

La tension est montée d’un cran à quelques jours de la tenue d’élections législatives ce dimanche entre Ousmane Sonko et la coalition d’opposition Sam Sa Kaddu.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko
Crédit : Wikimedia Commons

13 novembre 2024 à 11h08 par Nadir Djennad

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a exhorté mardi ses partisans au calme après les avoir appelés à "se venger" des violences commises selon lui sur ses militants par des opposants, qui ont dénoncé un "appel au meurtre" à six jours des élections législatives

Ousmane Sonko, tête de liste du parti Pastef aux législatives et chef de gouvernement depuis avril, a fait état dans la nuit de lundi à mardi sur son compte Facebook d'attaques subies par son camp à Dakar, Saint-Louis (nord) ou encore Koungueul (centre). Il les impute à des sympathisants du maire de Dakar Barthélémy Dias, qui dirige une coalition concurrente en lice pour les législatives, et a été condamné pour la mort d'une personne par balle en 2011 dans un contexte de violences politiques. 

Ousmane Sonko a appelé dans la soirée ses militants à "continuer la campagne dans le calme et la paix pendant les quatre jours qui restent" avant la fin de la campagne vendredi soir. "N'attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu'on reste vigilant", a-t-il déclaré. Il avait plus tôt tenu des propos virulents. "Que chacune des agressions subie par Pastef de leur part depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu'ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte", avait déclaré Ousmane Sonko sur Facebook dans la nuit de lundi à mardi. 

La coalition de Barthélémy Dias, Samm Sa Kaddu, a dénoncé dans un message publié sur les réseaux sociaux un "appel au meurtre assumé par l'actuel Premier ministre sénégalais".

Elle dit avoir été elle-même visée par de "multiples attaques"."Ousmane Sonko, dévoré par la peur de la défaite, tente désespérément de museler la démocratie en tentant d'instaurer un climat de terreur", ajoute-t-elle. Les Sénégalais sont appelés à élire une nouvelle assemblée le 17 novembre après la dissolution, prononcée en septembre par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, du Parlement issu des élections de 2022 et encore dominé par le camp de l'ancien président Macky Sall. 

Avec AFP