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Au Burundi, une journaliste risque 12 ans de prison pour "atteinte à l'intégrité du territoire national" et "aversion ethnique", alerte Reporters sans frontières

L'association Reporters sans frontières a annoncé ce jeudi 14 novembre que la journaliste Sandra Muhoza encourait 12 ans de prison pour "atteinte à l'intégrité du territoire national" et "aversion ethnique". Une décision jugée "aberrante" par l'organisation.

La journaliste Sandra Muhoza encourt douze ans de prison
La journaliste Sandra Muhoza encourt douze ans de prison
Crédit : Facebook

11h03 par Keisha MOUGANI

Sandra Muhoza, une journaliste burundaise détenue depuis plus de sept mois, encourt 12 ans de prison pour des informations qu'elle avait partagées sur un groupe privé WhatsApp, a alerté, sur son site web et ses réseaux, Reporters sans frontières (RSF).

Les accusations portent sur un message posté dans un groupe privé WhatsApp où elle "s'est fait l'écho d'une information relative à une distribution d'armes par le gouvernement".

"La journaliste n'enquêtait même pas sur l'affaire", a ajouté RSF dans un communiqué.

Le parquet a requis mardi lors d'une audience devant la Haute cour de Bujumbura une peine totale de 12 ans de prison pour les deux chefs d'accusation, ainsi qu'une amende d'un million de francs burundais (environ 320 euros). 

Le jugement rendu en décembre 

L'organisation demande l'acquittement et la libération immédiate de Mme Muhoza, qui travaille pour le média en ligne La Nova Burundi. Le jugement doit être rendu en décembre.

En août, le Burundi avait libéré une autre journaliste, Floriane Irangabiye, condamnée en août 2023 à 10 ans de prison, également pour "atteinte à l'intégrité du territoire national".

Sa libération fait suite à une grâce accordée par le président Evariste Ndayishimiye. Il avait succédé à Pierre Nkurunziza, décédé en 2020, qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis 2005. 
Le Burundi pointe au 108e rang (sur 180) du classement sur la liberté de la presse de Reporters sans frontières. 

(AFP)