L'Afrique du Sud accueille un sommet des BRICS, sans Macron
Un sommet du bloc diplomatique des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) destiné à approfondir les liens avec l'Afrique se tiendra ce mois-ci à Johannesburg, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor.
7 août 2023 à 19h36 par AFP
Le sommet "Les Brics et l'Afrique", prévu du 22 au 24 août, verra la participation de plusieurs pays africains, a-t-elle précisé. "Le thème reflète notre conviction quant aux bénéfices qu'un partenariat de l'Afrique avec les Brics peut apporter à long terme", a déclaré lors d'un point presse Mme Pandor. Les pourparlers viseront aussi à battre le rappel des investissements sur le continent, a-t-elle ajouté. Interrogée sur la possibilité que le président français Emmanuel Macron puisse participer, après que ce dernier a manifesté son intérêt, Mme Pandor a balayé cette éventualité. "C'est assez amusant", a-t-elle dit. "Aucune invitation n'a lancée à cet égard". Le président chinois Xi Jinping, brésilien Luis Inacio Lula da Silva et le Premier ministre indien Narendra Modi ont en revanche tous confirmé leur présence, selon Mme Pandor. La Russie sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, et Vladimir Poutine participera par visioconférence. Le président russe est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), accusé de crime de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, des accusations rejetées par Moscou. L'Afrique du Sud, partie prenante à la CPI, serait en théorie obligée d'exécuter le mandat, ce qu'elle n'avait pas fait en 2015 avec l'ancien président soudanais Omar el-Béchir. L'Afrique du Sud, une des locomotives économiques d'Afrique, a rejoint en 2011 les Brics qui représentent plus de 40% de la population de la planète et se voient comme un contrepoids à la domination économique occidentale. Le continent africain, qui pourrait voir tripler sa population d'ici 2100, est redevenu un terrain de bataille diplomatique opposant Occidentaux, la Chine et la Russie, qui tous cherchent à y conforter leur influence, dans un contexte de compétition pour les matières premières et de divisions aiguisées par la guerre en Ukraine.