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Mobilisation en Martinique : "Que l'État prenne ses responsabilités", estime Béatrice Bellay, députée de la 3e circonscription de l'île

Depuis septembre, les Martiniquais manifestent contre la cherté de la vie. Malgré l'accord trouvé mercredi 16 octobre sur une baisse d'au moins 20 %, sur plus de 6 000 produits, le RPPAC, le collectif à l'origine de la mobilisation, a appelé à la poursuite de cette dernière. Pour Béatrice Bellay, il est nécessaire que l'État s'engage davantage dans les discussions sur la maîtrise des prix.

Béatrice Bellay, députée de la 3e circonscription de Martinique
Béatrice Bellay, députée de la 3e circonscription de Martinique
Crédit : Wikipédia

21 octobre 2024 à 8h46 par Keisha MOUGANI

Écoutez Beatrice Bellay, députée de la 3e circonscription de Martinique

"Moment historique ! Un accord a été trouvé ! La Martinique sort par le haut!", s'enthousiasmait, dans un communiqué, le Conseil exécutif de la CTM (collectivité territoriale de Martinique), mercredi 16 octobre. À l'issue de cette 7e table ronde, un accord a été trouvé pour une baisse de prix sur 7 000 produits avec l'application d'une TVA  à 0% sur ces derniers, un gel des marges des distributeurs et grossistes et une aide de 2 millions d'euros aux agriculteurs pour renforcer l'agriculture locale. Et ce, à partir du 1er janvier 2025, pour une durée de trois ans. 

Cependant, cet accord ne fait pas l'unanimité. Le RPPAC, le collectif à l'origine de la mobilisation, a appelé à la poursuite de cette dernière et au blocage de l'île, ce lundi 21 octobre, s'il n'y a pas de baisse sur la totalité des produits. 

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«Ce combat, c'est notre combat (...), si on dit que personne ne peut circuler, personne ne pourra circuler. On est chez nous ici», a martelé le leader du mouvement, Rodrigue Petitot, dit le «R», qualifiant l'accord d'«échec», lors d'une manifestation organisée samedi 19 octobre à Fort-de-France, qui a rassemblé environ 2 000 personnes.