Nouvelle application Africa Radio

Blinken condamne l'attaque mardi d'un convoi américain au Nigeria

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit mercredi condamner "dans les termes les plus forts" l'attaque par des hommes armés d'un convoi américain mardi dans le sud-est du Nigeria, tuant quatre personnes.

AFRICA RADIO

18 mai 2023 à 1h06 par AFP

"Nous condamnons cette attaque dans les termes les plus forts et nous travaillons étroitement avec les forces de l'ordre nigérianes afin que les responsables soient traduits devant la justice", a-t-il affirmé dans un communiqué. Il a confirmé des informations de la police nigériane selon laquelle des hommes armés ont attaqué un convoi américain mardi dans le sud-est du Nigeria. Selon un communiqué de la police nationale du Nigeria mercredi, sept personnes ont été tuées dans l'attaque qui a eu lieu mardi à 15H30 (14H30 GMT) dans le district d'Ogbaru, de l'Etat d'Anambra. Le convoi était formé de deux véhicules et composé de neuf personnes toutes nigérianes dont cinq étaient employées du gouvernement américain et quatre policiers. M. Blinken a précisé que le convoi se rendait dans un lieu où le gouvernement américain finance un projet contre les inondations et qu'il s'agissait de préparer une visite ultérieure. "Nous ne connaissons pas encore le motif pour cette attaque, mais nous n'avons aucune indication à ce stade qu'elle visait directement la Mission" américaine au Nigeria, a-t-il dit. Les autorités nigérianes attribuent ces attaques au Mouvement des populations indigènes du Biafra (Ipob), qu'elles considèrent comme un groupe terroriste tout comme son bras armé du Eastern Security Network. Les autorités de l'Etat d'Anambra ont condamné l'attaque mercredi dans un communiqué, la qualifiant d'"abjecte et non provoquée". Elles ont cependant fait savoir que l'équipe américaine n'avait pas proprement informé les responsables des forces de l'ordre locales de leurs mouvements. "Il est clair, au vu des informations (remontant) des diverses agences de sécurité dans l'Etat, que l'équipe qui rendait visite avait arrangé ses propres modalités de sécurité et a totalement contourné l'architecture de sécurité dans l'Etat", ont-elles affirmé. La répression contre les gangs criminels a créé des tensions susceptibles d'entraîner des représailles visant la police dans les zones où le convoi a été frappé, ont ajouté les autorités.