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L'ANC, en campagne à Soweto, insiste sur les progrès depuis l'apartheid

Les besoins des Sud-Africains sont mieux assurés aujourd'hui qu'à la fin de l'apartheid, a affirmé le président sud-africain Cyril Ramaphosa dimanche, lors du premier meeting de campagne de l'ANC, appelant les électeurs à ne pas seulement regarder le bilan de ces dernières années.

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3 septembre 2023 à 17h51 par AFP

"Rugissez jeunes lions, rugissez", a appelé le leader de l'ANC en polo et casquette devant un stade plein à Soweto. "L'Afrique du Sud dans laquelle nous vivons aujourd'hui est très différente de celle dont nous avons hérité en 1994", lors de l'élection du premier président noir Nelson Mandela. Comme la veille devant la presse, il a appelé les électeurs, qui devront décider en 2024 s'ils veulent lui offrir un second mandat à la tête du pays, à ne pas se concentrer sur les aspects négatifs du bilan mais à regarder les progrès accomplis en trente ans. "Nous voulons être ouverts et transparents sur les domaines où nous avons fait des progrès, comme sur les erreurs que nous avons pu commettre", a-t-il dit, en lançant un processus de consultation de la base qui aboutira dans quelques semaines à un programme pour les cinq années à venir. Il a listé le Covid-19, qui a fait perdre deux millions d'emplois et 100.000 vies, puis les émeutes de 2021 dans lesquelles plus de 350 personnes ont été tuées, des inondations et enfin les conséquences économiques du conflit en Ukraine. "Nous ne cherchons pas d'excuses, mais c'est la réalité à laquelle nous avons dû faire face", a-t-il ajouté, évoquant des progrès en termes de logements ou d'infrastructures. Il a promis de débarrasser la région de Johannesburg des mineurs clandestins, surnommés "zamas zamas", à l'origine de nombreuses violences, mais aussi de se montrer ferme à l'égard des étrangers sans papiers, thème récurrent ces dernières semaines. "Ces quatre dernières années, mais plus largement depuis trente ans, nous oeuvrons à améliorer la vie de nos concitoyens", a-t-il plaidé. L'an prochain, dans un contexte économique sinistré, les Sud-Africains éliront leurs députés. A l'issue du scrutin, c'est le parti majoritaire qui désigne le président.