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Risque d'attentat: l'Afrique du Sud promet une sécurité renforcée

Le ministre sud-africain de la Police, ainsi que le commandement commun des forces de sécurité, ont assuré vendredi que la sécurité serait maximale ce week-end à Johannesburg, après une alerte américaine concernant un risque d'attentat samedi.

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28 octobre 2022 à 16h21 par AFP

"Ce week-end, nous avons (...) quatre événements majeurs. Tous sont correctement protégés et nous sommes préparés", a déclaré le ministre Bheki Cele, depuis le port de Durban (est), qui accueille samedi le couronnement officiel du roi zoulou. Il a cité cet événement, où le président Cyril Ramaphosa remettra un certificat de royauté au roi MisuZulu Zulu, mais aussi une gay pride à Johannesburg, un match de rugby à Pretoria et le derby de football à Soweto. "Nous sommes prêts pour tout cela. Même s'il n'y avait pas de menaces, (la police et les forces de sécurité) s'y prépareraient quand même", a-t-il dit. "Tout le monde est sur le pont et les forces de l'ordre travaillent ensemble pour s'assurer que les Sud-Africains se sentent en sécurité", affirme le communiqué des forces de sécurité, appelant les internautes à limiter les "messages faux ou trompeurs sur les cibles possibles d'attaques terroristes". "Le renseignement suit avec diligence toute information disponible, mais n'a pas confirmé la véracité d'une quelconque menace à ce stade. Les agences de sécurité restent en état d'alerte", ajoute le communiqué. L'ambassade américaine à Pretoria a irrité l'Afrique du Sud mercredi en publiant une alerte sur son site identifiant la cible potentielle comme étant un rassemblement Sandton, une banlieue du nord de Johannesburg. Le président Cyril Ramaphosa a jugé cette alerte "malencontreuse" car susceptible de créer la panique et n'ayant fait l'objet d'aucune discussion préalable. Sur cette alerte américaine, qui s'est diffusée comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et via les groupes Whatsapp de quartiers ou d'écoles de Johannesburg, M. Cele a affirmé: "Jusqu'à présent, nous n'avons aucune preuve sur la table de ce qui a été dit". Dans un premier temps, Pretoria avait semblé minimiser l'alerte, expliquant qu'elle s'inscrivait simplement dans "la communication habituelle du gouvernement américain à ses citoyens". Le porte-parole du Département d'Etat américain a expliqué jeudi que Washington estimait essentiel de diffuser des alertes "en temps réel".