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Siège de l'Union africaine au G20: une "injustice" à réparer pour Macky Sall

L'octroi à l'Union africaine d'un siège permanent au G20 permettrait de réparer une "injustice", a estimé vendredi à Aix-en-Provence le président sénégalais Macky Sall, appelant également à amplifier l'effort de solidarité des pays développés vers les Etats pauvres.

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7 juillet 2023 à 20h21 par AFP

"L'Afrique réunie est à la huitième place mondiale en termes de produit intérieur brut", a indiqué M. Sall, qui intervenait en visioconférence dans le cadre des Rencontres économiques d'Aix, dans le sud de la France "Aujourd'hui, admettre le continent en tant qu'Union africaine (UA)" au sein du G20 permettrait de réparer une "injustice", a poursuivi le chef d'Etat sénégalais et ancien président de l'UA. "Il y a des avancées dans la mesure où l'ensemble des membres du G20 ont donné leur accord pour que l'Afrique obtienne ce siège permanent", une perspective que Macky Sall espère voir concrétisée lors du prochain sommet du G20 en Inde fin 2023. A l'heure actuelle, un seul pays africain, l'Afrique du Sud, siège en tant que membre permanent dans ce club réunissant l'Union européenne et 19 pays, qui représentent ensemble plus de 80% du PIB mondial. Egalement présente à Aix-en-Provence vendredi, l'ancienne directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a plaidé pour que l'Afrique obtienne plus de poids au sein de l'institution de Washington. "Les pays africains ont deux sièges au (conseil d'administration du) FMI, trois à la Banque mondiale" a rappelé l'actuelle présidente de la Banque centrale européenne (BCE). "Le troisième siège représentant les pays africains au FMI devrait être envisagé dans un avenir très proche", a-t-elle jugé, tout en reconnaissant que la décision reviendrait aux 190 "pays membres" du FMI. Le conseil d'administration du FMI compte pour l'heure 24 membres. De son côté, Macky Sall a aussi appelé à amplifier la réallocation de droits de tirage spéciaux (DTS, une sorte de monnaie de réserve) des Etats riches en faveur des pays pauvres. Fin juin à Paris, les Etats développés ont enfin atteint leur objectif de rediriger 100 milliards de leurs DTS vers les pays pauvres pour financer notamment le développement et la transition climatique. "Les besoins sont si énormes pour l'ensemble des pays en développement que les 100 milliards de DTS ne suffiront pas, même si c'est déjà un ballon d'oxygène très important", a cependant soutenu Macky Sall.